Le mardi 2 juin marque le début d’une deuxième phase du déconfinement. Nous faisons le point sur ce qui change, et ce qui ne change pas, à partir d’aujourd’hui.
Fin de la limite des 100 km
Depuis le 11 mai, les déplacements, même professionnels, étaient limités dans une zone de 100 km, sauf pour les déplacements « ne pouvant être différés ». A partir de ce mardi, cette règle ne s’applique plus. Cependant, les frontières à l’intérieur de l’Europe restent fermées jusqu’au 15 juin même si le passage des travailleurs transfrontaliers et le transport de marchandises font partie des exceptions.
La réouverture des bars, restaurants et hôtels
Ils étaient les premiers à fermer à l’annonce du confinement, les bars et restaurants pourront rouvrir à partir de ce mardi.
Un protocole sanitaire pour leur déconfinement a été mis en ligne sur le site du ministère du Travail. Parmi les consignes sanitaires à respecter : le port du masque obligatoire pour les personnels ; la fréquence de lavage de mains augmentée, une distance entre deux tables pour les bars, cafés et restaurants ; les menus présentés sous toute forme évitant tout contact…
Pour cette dernière mesure, une start-up de Clermont-Ferrand a mis au point le « stickeat » pour rendre accessibles les menus sur les smartphones.
La distanciation entre les tables va, quant à elle, contraindre des restaurants et bars à diminuer le nombre de leur clientèle. Pour limiter cette perte des demandes d’extension de terrasses ont été accordées, l’utilisation des trottoirs de parking , sous réserve des contraintes de sécurité, notamment la cohabitation avec les piétons, vélos et voitures.
Ces extensions de terrasses permettraient de compenser les restrictions imposées liées à la distanciation physique et aux règles sanitaires. En effet, selon le protocole national de déconfinement, les règles imposent une personne pour 4 m² et pas plus de 10 personnes dans une salle.
Les cinémas et les discothèques restent fermés
Les cinémas pourront eux de nouveau accueillir du public partout sur le territoire à partir du 22 juin, a annoncé le Premier ministre le 28 mai dernier sans préciser, pour le moment, dans quelles conditions.
Les discothèques, salles de jeux, stade, hippodromes, « dont l’essence même est de rassembler les gens dans un esprit festif, resteront fermés au public jusqu’au 21 juin au moins », avait également détaillé Edouard Philippe.
Évolution de la prise en charge de l’indemnité d’activité partielle au 1er juin
Depuis le début de la crise sanitaire, le Gouvernement a mis en place un dispositif d’activité partielle (aussi appelé chômage partiel ou technique) pour favoriser le maintien dans l’emploi des salariés. L’indemnité versée au salarié pendant les heures non travaillées était prise en charge à 100 % par l’État et l’Unedic.
Dans le cadre du déconfinement, la prise en charge de l’indemnité d’activité partielle évolue au 1er juin 2020 pour les secteurs où l’activité économique reprend progressivement : elle passera de 100% à 85 % de l’indemnité versée au salarié dans la limite (inchangée) de 4,5 SMIC.
Cette modification ne changera rien pour les salariés : ils continueront à percevoir 70 % de leur rémunération brut (soit environ 84 % du salaire net) et au minimum le SMIC net.
Maintien de la prise en charge de l’indemnité d’activité partielle à 100 % pour certains secteurs
Les secteurs faisant l’objet de restrictions législatives ou réglementaires, en raison de la crise sanitaire, comme le tourisme, la restauration ou la culture, continueront à bénéficier d’une prise en charge à 100 %.
Cette mesure sera mise en oeuvre par décret.
L’objectif est d’encourager la reprise d’activité dans les secteurs qui ne subissent plus de contraintes à la reprise tout en préservant des secteurs demeurant fermés ou très impactés par les mesures sanitaires et en garantissant le même niveau d’indemnisation pour les salariés.
Plus d’informations sur le dispositif de chômage partiel
Autre limite à ce nouveau dispositif du chômage partiel : les parents ne pouvant laisser leurs enfants à l’école « pourront continuer à bénéficier des dispositions relatives au chômage partiel », a affirmé Edouard Philippe à l’Assemblée nationale, à condition d’avoir une attestation de l’établissement scolaire.
Les aides à l’achat de véhicules propres Le plan de soutien au secteur automobile présenté par Emmanuel Macron le 26 mai est entré en vigueur au 1er juin. Comme les particuliers, les entreprises et collectivités pourront bénéficier des aides à l’achat de véhicules propres notamment de la hausse du bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique neuf, qui passe de 6.000 à 7.000 euros pour un particulier et de 3.000 à 5.000 euros pour une personne morale, comme l’explique le site automobile-propre.com.